
J’ai tort de critiquer la jeunesse, Chérubin, était merveilleux !Mais hélas, trois fois hélas, la comtesse était à contre-emploi. Ou bien le metteur en scène avait besoin de se venger d’elle : elle se croyait dans les « Bonnes » de Jean Genêt ou tentait d’imiter une bourgeoise d’une pièce allemande d’avant guerre… non, chérie, on te demandait de jouer un des plus jolis rôles de femme du répertoire, de savoir marcher, regarder, être digne dans son malheur, mélancolique, savoir faire des niches à Chérubin, complice de Suzanne, amoureuse, nous séduire, nous charmer, nous faire rire et pleurer, d’avoir des... qu’on me pardonne …nuances… une distinction, de l’élégance, un ton. Pour cela il faudrait écouter Mozart. Sa musique seule décrit le rôle… un si vieux compositeur…
A propos de musique, je n’ai pas encore raconté le pire, la musique, car cela devient un « must » … dès qu’une scène d’amour commence, ou que cela se complique un peu, alors on nous met une tartine de musique fade, comme dans les feuilletons américains… c’était « Mariage à Malibu »… je ne dis rien du luxe des animations offertes en prime sur la scène – vide, et noire bien sur, une fois de plus il n’y a pas de décors- des accessoires, des feux, des machines, des animaux empaillés… cela doit coûter encore plus cher que des jolis costumes… Je soulignerai pour finir les passages joués dans la salle, c’est aujourd’hui monnaie courante, sans nécessité, sans doute pour faire participer la salle, pour rendre la proposition plus populaire…il n’y a plus de théâtre si on ne se jette pas dans une corbeille, si on ne crie pas quelque chose du troisième balcon, ou suspendu à un lustre…ou voudrait on faire comme au théâtre Kabuki au Japon pour mieux voir les comédiens ? Tout cela nous l’avons vu et entendu cent fois. Mais j’avoue qu’à la Comédie française, je tords encore un peu le nez. C’est un signe que ce spectacle vivant est un spectacle mort. Si on a besoin pour attirer le « populo », pour faire passer des « messages », de musique, de mises en salles, d’accessoires extraordinaires c’est que cela ne prend plus ! Alors pourquoi jouer Beaumarchais dont le texte survécut assez à cette séance, et pour le plus grand bonheur des lycéens de Stanislas présents dans la salle ? C’est prendre les gens pour des imbéciles. La modernité de Beaumarchais, sa verve, sa révolte, sont dans sa pièce et qu’on a pas besoin d’eux pour comprendre que la Révolution n’a finalement pas changé grand chose aux mœurs, sauf que ce n’est plus la dictature de la naissance, mais celle de l’argent, des énarques et des….cultureux…
A propos de musique, je n’ai pas encore raconté le pire, la musique, car cela devient un « must » … dès qu’une scène d’amour commence, ou que cela se complique un peu, alors on nous met une tartine de musique fade, comme dans les feuilletons américains… c’était « Mariage à Malibu »… je ne dis rien du luxe des animations offertes en prime sur la scène – vide, et noire bien sur, une fois de plus il n’y a pas de décors- des accessoires, des feux, des machines, des animaux empaillés… cela doit coûter encore plus cher que des jolis costumes… Je soulignerai pour finir les passages joués dans la salle, c’est aujourd’hui monnaie courante, sans nécessité, sans doute pour faire participer la salle, pour rendre la proposition plus populaire…il n’y a plus de théâtre si on ne se jette pas dans une corbeille, si on ne crie pas quelque chose du troisième balcon, ou suspendu à un lustre…ou voudrait on faire comme au théâtre Kabuki au Japon pour mieux voir les comédiens ? Tout cela nous l’avons vu et entendu cent fois. Mais j’avoue qu’à la Comédie française, je tords encore un peu le nez. C’est un signe que ce spectacle vivant est un spectacle mort. Si on a besoin pour attirer le « populo », pour faire passer des « messages », de musique, de mises en salles, d’accessoires extraordinaires c’est que cela ne prend plus ! Alors pourquoi jouer Beaumarchais dont le texte survécut assez à cette séance, et pour le plus grand bonheur des lycéens de Stanislas présents dans la salle ? C’est prendre les gens pour des imbéciles. La modernité de Beaumarchais, sa verve, sa révolte, sont dans sa pièce et qu’on a pas besoin d’eux pour comprendre que la Révolution n’a finalement pas changé grand chose aux mœurs, sauf que ce n’est plus la dictature de la naissance, mais celle de l’argent, des énarques et des….cultureux…
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